Création mondiale de l'opéra : mélancolie de la résistance
Marc-André Dalbavie
Mélancolie de la résistance
Inspiré du roman de Laszlo Krasznahorkai
Opéra cinématographique
Création de Otages
Sebastian Rivas – Otages
Création mondiale
Commande de l’Ensemble Intercontemporain et du Grame-CNCM
Coproduit par l’Opéra de Lyon et GRAME-CNCM Lyon, avec le soutien de la Fondation François Jerez abritée par la Fondation de France
Création : de l'autre côté d'AlicE
Sofia Avramidou – De l’autre côté d’Alice
D’après De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll
Commande de l’Ensemble Intercontemporain et du Grame CNCM
Avec le soutien de l’Esemble Intercontemporain et de GRAME-CNC
Création de JEUX ÉTRANGES (Septuor)
Marc Monnet – Jeux Étranges
commande de l’Ensemble Court-Circuit
Dédié à Philippe Hurel «qui a tant fait pour la musique de notre temps»
Création du Quatuor N.10
Marc Monnet
commande du Quatuor Diotima, de ProQuartet – Centre européen de musique de chambre , et de la Philharmonie de Paris, création.
I. Contraste
II. Presque rien
III. Avec énergie
IV. Reprises
V. Minimal
VI. D’un début plein à sa disparition
« J’ai commencé à écrire tôt des quatuors et cela m’a paru assez naturel. C’est une formation souple, avec des sonorités diversifiées. Maintenant, j’ai de plus en plus envie de faire «sonner» le quatuor plutôt que de le triturer dans des bruits et des sauces ébouriffées. Je ne suis pas pour l’effet. Certes, c’est moins vendeur, mais le quatuor m’impose par sa nature une certaine rigueur, ce qui ne signifie pas pour autant «ennui». J’ai toujours été fasciné par les quatuors de Haydn, très modernes dans leur conception, et par ceux de Beethoven qui m’impressionnent encore aujourd’hui. À l’époque de la médiatisation, de l’outrance populiste, l’écriture d’un quatuor ramène à une certaine sagesse, à la maîtrise d’un art presque sacré. Il en est de l’intimité et de l’ordre intérieur.
Mon Dixième Quatuor est né des contradictions d’une société appelée par la masse, l’im- médiateté, la consommation. Mon quatuor est probablement le contraire ; pas indigeste, mais nécessitant une écoute, donc un effort. Écouter sans le bruit
environnant, sans le portable dans la main, cela devient exceptionnel, presque un privilège. Il n’est ni facile ni difficile: il est. »
m. m.
A HUG TO DIE (LE – 3211)
Sofia Avramidou, remarquée pour son puissant Géranomachie, créé par l’EIC en 2021, répond à son aîné dans A hug to die, créée en septembre 2022.
Aspirant à transcrire via des processus timbraux les émotions contrastées voire contradictoires provoquées par le théâtre afin de créer une dramaturgie musicale, elle s’inspire ici de The Pillowman du dramaturge britannique Martin McDonagh : l’histoire d’un écrivain arrêté pour des crimes qui ressemblent trop à ceux qu’il décrit dans ses nouvelles.
le lundi 24 Avril 2023
Son indépendance farouche n’a d’égale que son inventivité musicale : c’est ainsi que Marc Monnet en quête de renouvellement permanent choisit en 2023 de rejoindre les Éditions Lacroch’ aux côtés notamment de Sofia Avramidou ou de Marc-André Dalbavie.
Avec de nombreuses publications au programme ces prochains mois, dont :
« Jeux Étranges », septuor, Commande de l’Ensemble Court-circuit, dédicacé à Philippe Hurel, création lors de la saison 2023-24
« Quatuor à cordes N°10 », Commande du Quatuor Diotima, de ProQuartet – Centre Européen de Musique de Chambre et de la Philharmonie de Paris, création le 17 janvier 2024
« LA BEAUTÉ ET L’HARMONIE DES CONTRASTES ME FASCINENT »
ENTRETIEN
Par Michèle Tosi
Pour son récent A Hug to die (2022) qui sera joué au Megaron d’Athènes le 6 avril prochain, Sofia Avramidou s’est inspirée d’un texte saisissant, The Pillowman, du dramaturge britannique Martin McDonagh. Explications de la jeune compositrice grecque.
Sofia, A Hug to die pour huit musiciens s’inspire de The Pillowman du dramaturge Martin McDonagh. Votre pièce écrite dans le cadre du cursus de L’Ircam fait, quant à elle, référence à Lewis Carroll. La littérature est-elle une source d’inspiration importante pour vous ? Quel type d’écriture littéraire recherchez-vous ?
Mon travail est souvent influencé par des pièces de théâtre ainsi que par des mythes et des contes de fées. Le non-sens littéraire en particulier fonctionne comme une source d’inspiration car il est plein d’explosions, de contrastes, avec une dramaturgie qui oscille toujours entre équilibre et déséquilibre. Pour moi, un son peut faire référence à des images poétiques pouvant provenir de la littérature ou même de quelque chose de plus personnel et inconscient, comme nos rêves, nos peurs et nos fantasmes. Ma recherche poétique personnelle est de découvrir et d’explorer ce lien hybride et fragile entre la littérature et la musique.
Vous vous intéressez aux processus de transformation du timbre. Comment s’effectue le travail sur le timbre dans une pièce pour huit instruments sans électronique comme A Hug to die ?
Ce qui m’inquiétait pendant que je lisais cette pièce de McDonagh était de savoir comment toute la gamme d’émotions que je ressentais allait pouvoir être transformée et traduite en son. J’ai voulu symboliser toutes ces émotions contradictoires entre logique et irrationnel, réel et surréel, pur et cynique, à travers la création de différents environnements sonores. J’avais initialement en tête le passage entre deux événements sonores contradictoires : plusieurs textures subtiles dans un espace plutôt statique inspirant un sentiment de calme et de sérénité fragiles qui, au fur et à mesure que cette uniformité évolue, laissent la place à un son mécanique obsessionnel composé de rythmiques répétitives et récursives.
Vous recherchez les contradictions et les contrastes (la logique et l’absurde) ; vous aimez les passages entre équilibre et chaos absolu. Est-ce là un trait de votre personnalité qui ressort ?
La beauté et l’harmonie des contrastes m’ont toujours fascinée. Ma musique a aussi des côtés très opposés et contradictoires car elle reflète ma façon de penser et de percevoir le son. C’est un processus interactif où l’inconscient et l’intuitif côtoient le pleinement conscient et le contrôlé.
Lire l’article complet sur le site de l’Ensemble Intercontemporain