In Tempus Sacri Missa Brevis
Description courte du produit
21,00 €
Conducteur pour soprano, mezzo-soprano, chœur mixte, quintette à cordes solistes et harmonium (ad libitum)
- 68 pages
- Format A4
- LE – 122001
- ©2019 by Éditions Lacroch’
- Dédié à Olivier Cangelosi et du Chœur de Versailles La Lyriade
- Partition en téléchargement (pour une belle impression papier, contactez-nous !)
Commande d’Olivier Cangelosi et du Chœur de Versailles La Lyriade
Créée les 15 et 16 décembre 2018 par les dédicataires et l’ensemble Magellan aux églises du Chesnay (78) et de Chaville (92), puis par les Chœurs de Paris Lacryma Voce sous la baguette du compositeur le 30 mars 2020, Julia Knecht et Chloé Lacroix en solistes.
J’ai souvent souhaité illustrer l’ordinaire de la Messe en musique. Je l’ai imaginé hors du temps terrestre, dans un temps Sacré, pour évoquer le mystère de la foi, d’où le titre In Tempus Sacri. Composée en 2018, cette œuvre respecte la structure habituelle de la liturgie. Aucune coupure n’a été effectuée : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus et Agnus Dei.
Le Kyrie est un moment où le fidèle se recueille, car il se sait dans le pêcher. Il est pris de douleurs intérieures morales. La musique est sévère et décrit le Père. Le Christe représente l’incarnation divine en l’homme, le fils de Dieu, représenté par les voix solistes, avec toute sa fragilité : sa condamnation et son sacrifice futurs. Deux voix entremêlées comme pour représenter l’Homme et Dieu en osmose. Le retour du Kyrie, plus sinueux dans un contrepoint en strette évoque davantage le Saint-Esprit.
Le Gloria apporte un moment d’exaltation pour soulager la conscience du fidèle. Au Laudamus te, la musique se calme et tente de décrire les inclinations du prêtre face au Seigneur. Puis, Domine reprend l’effervescence initiale. A cet instant arrive l’Agnus Dei, moment à mon sens le plus essentiel, puisqu’il s’agit de la mutation du fidèle : il sait qu’il sera pardonné lors de la communion avec un repentir sincère. C’est ici que l’Homme s’élève à la Spiritualité et quitte le monde terrestre.
Le Credo représente l’instant où le fidèle réaffirme sa foi en répétant sous la forme d’une psalmodie les phrases sacrées. Il se les répète comme pour consolider ses convictions. Je souhaitais que la musique elle-même soit répétitive par essence grâce à la basse obstinée sur la Folia (que bon nombre de compositeurs ont utilisée avant moi) pour aboutir à l’incarnation du Christ, puis à sa crucifixion – Crucifixus (gammes ascendantes pour décrire la montée sur le mont des oliviers) et enfin à sa résurrection comme le mystère le plus étonnant et fascinant pour les croyants. Une façon d’illustrer le texte de façon dramatique, voire dramaturgique ou théâtrale. La croyance étant un don de Dieu, j’ai souhaité la représenter par la première phrase descendante du mouvement, du ciel vers la terre. Elle réapparaît à la fin.
Le Sanctus en canon à 4 voix se situe presque déjà dans les cieux aux côtés de Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, phrase répétée trois fois dans une atmosphère comme en lévitation. L’Hosanna résonne à la manière d’un hymne, interrompu par le Benedictus des solistes.
L’Agnus dei reprend le passage du Gloria qui utilise le même texte, mais cette fois sans l’exaltation terrestre qui l’encadre. Une musique hors du temps, dans un caractère sacré, dans les cieux…
Matthieu STEFANELLI